Un recueil de Koans Zen : 6 histoires pour stimuler votre esprit et ouvrir votre cœur

Master Chen

Master Chen

Master Chen is a Buddhist scholar and meditation teacher who has devoted over 20 years to studying Buddhist philosophy, mindfulness practices, and helping others find inner peace through Buddhist teachings.

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Plus que des énigmes

Les koans du bouddhisme zen ne sont pas des énigmes à résoudre. Ce sont des histoires qui nous révèlent quelque chose de plus profond.

Considérez-les plutôt comme des clés.

Ce sont des questions qui dépassent notre capacité à penser. Leur rôle est de nous aider à voir la réalité plus clairement. Ce sont des outils pour nous éveiller.

Ce que vous trouverez

Cet article ne vous apportera pas de réponses. Un koan fonctionne en décomposant la partie de votre esprit qui recherche des solutions claires.

Nous examinerons plutôt six koans zen classiques. Chaque histoire est accompagnée d'une courte réflexion. Vous trouverez également des questions pour vous aider à réfléchir au sens de l'histoire.

Considérez ces koans comme des miroirs qui vous montrent votre propre esprit. Ce sont des portes, et il vous suffit d'y porter toute votre attention.

Comment lire ces histoires

Travailler avec un koan demande de la pratique. Il ne s'agit pas seulement de lire des mots sur une page. La plupart des gens veulent analyser et comprendre. Les koans sont censés mettre fin à cette habitude.

Pour en savoir plus sur ces histoires, voici un guide simple. Cette approche respecte la fonction des koans et permet d'éviter la frustration liée à la résolution logique.

Cette méthode vous apprend à réfléchir aux koans. Elle vous aide à passer de la simple lecture des mots à l'expérience réelle de la question.

Quatre invitations au voyage

  • Lâchez prise sur la « résolution »
    Votre cerveau est un outil puissant, mais pour ce travail, vous devez le mettre de côté. Ne cherchez pas de réponse intelligente. La puissance d'un koan vient de l'ignorance. Le véritable travail consiste à demander, et non à trouver une réponse.

  • Asseyez-vous avec l'inconfort
    Ces histoires peuvent être déroutantes, voire irritantes. Cela fait partie du processus. Lorsque vous sentez votre esprit chercher une réponse ou être frustré, observez-le. Observez-le sans juger. C'est le koan qui fait son travail. Ma première expérience avec un koan a été une semaine de lutte mentale et de sentiment d'échec, suivie d'un profond silence lorsque j'ai enfin cessé d'avoir besoin d'une réponse logique. C'est dans ce silence que le vrai travail commence.

  • Ressentez, ne pensez pas seulement
    Vivez l'histoire avec vous-même. Comment la ressentez-vous physiquement ? Est-elle vive ? Ouverte ? Crée-t-elle une tension ou une libération ? Laissez le koan être quelque chose que vous ressentez, pas seulement une idée. La vérité qu'il révèle ne peut être exprimée par des mots.

  • Retour au moment présent
    De nombreux koans du bouddhisme zen sont conçus pour vous ramener à l'instant présent. Lorsque votre esprit s'égare et pense trop, utilisez le koan pour vous ancrer. Revenez à votre respiration. Ressentez vos mains. Revenez à la simple question du koan lui-même.

La collection Koan

Voici six portes d'entrée. Ce sont des histoires importantes du bouddhisme zen. Lisez-les lentement. Laissez l'une d'elles vous parler.

Le chien de Jōshū (Mu)

C'est peut-être le koan le plus célèbre de tout le Zen. De nombreux étudiants commencent par celui-ci, et il apparaît pour la première fois dans le recueil classique « La Porte sans Porte » .

Un moine a un jour demandé au maître zen Jōshū : « Un chien a-t-il la nature de Bouddha ou non ? »

Jōshū répondit : « Mu. »

(Mu est un mot japonais qui signifie non, pas, rien ou ne pas demander.)

Points à méditer

Selon l'enseignement bouddhiste, tous les êtres vivants possèdent la nature de Bouddha. Le moine posait une question qui devait recevoir une réponse positive.

Pourquoi Jōshū a-t-il dit non ? Que voulait-il dire par ce mot bref et tranchant ?

Que se passe-t-il dans votre esprit lorsque vous vous attendez à un « oui » profond mais que vous recevez un simple « non » ?

Gardez ce son « Mu » à l'esprit. Qu'est-ce que c'est ?

Le son d'une main

Ce koan vient de Maître Hakuin, qui a donné un nouveau souffle au zen au Japon du XVIIIe siècle. Il a posé cette question à ses élèves pour les aider à rompre avec leurs anciennes habitudes de pensée.

Maître Hakuin dit à ses élèves : « Vous pouvez entendre le son de deux mains qui applaudissent. Maintenant, montrez-moi le son d'une seule main. »

Points à méditer

Est-ce une question de son ? Votre esprit logique essaie de trouver une réponse physique, mais n'y parvient pas.

Observez où vont vos pensées lorsque vous essayez de résoudre ce problème. Observez leurs échecs. C'est dans cet échec que la croissance se produit.

Ce koan remet en question notre vision de la réalité, construite sur des paires : deux mains, le son et le silence, toi et moi. Qu’existe-t-il en dehors de ces paires ?

Peux-tu l'entendre ?

Nansen tue le chat

C'est un koan troublant. Il nous oblige à affronter nos conceptions du bien et du mal, et à agir.

Des moines des salles est et ouest se disputaient à propos d'un chat. Maître Nansen, voyant cela, leva le chat et dit : « Si l'un d'entre vous peut prononcer un mot de zen authentique, il peut sauver ce chat. »

Les moines restèrent silencieux.

Alors Nansen coupa le chat en deux.

Plus tard dans la soirée, Jōshū, l'élève principal de Nansen, revint. Nansen lui raconta ce qui s'était passé. Jōshū ne dit rien. Il retira simplement ses sandales, les mit sur sa tête et sortit de la pièce.

Nansen a fait remarquer : « Si seulement tu avais été là, tu aurais pu sauver le chat. »

Points à méditer

Cette histoire remet en question nos conceptions habituelles du bien et du mal. Quel est le lien entre la gentillesse et la sagesse ?

Qu'attendait Nansen de ses moines ? Qu'est-ce qu'une « parole vraie » ?

La réponse de Jōshū est dénuée de sens. Que démontre son action que le silence des autres moines ne pouvait pas démontrer ?

Ce koan nous invite à regarder au-delà de nos idées fixes. Quel était le véritable problème ? La dispute, le chat ou l'inaction des moines ?

Une tasse de thé

Cette histoire montre une leçon directe sur ce que nous devons apprendre pour apprendre quelque chose de nouveau.

Un professeur d'université, connu pour ses connaissances, est venu voir Maître Nan-in pour lui poser des questions sur le Zen.

Nan-in servit le thé. Il remplit la tasse du visiteur et continua à verser.

Le professeur observa le débordement jusqu'à ce qu'il ne puisse plus rester silencieux. « C'est trop plein ! On n'en mettra plus ! »

« Comme cette tasse », dit Nan-in, « tu es plein de tes propres opinions et idées. Comment puis-je te montrer le Zen si tu ne vides pas d'abord ta tasse ? »

Points à méditer

Que représente la « coupe » dans nos vies ? De quoi sommes-nous déjà remplis ?

Il ne s'agit pas seulement de connaissances livresques. Nous sommes remplis de croyances, d'expériences passées, de notre image et de nos inquiétudes.

Que signifierait « vider sa tasse » maintenant, à cet instant précis ?

Ce koan nous invite à avoir ce que le Zen appelle « l’esprit du débutant » : un esprit ouvert, enthousiaste et libre des vieilles idées.

Votre visage d'origine

Cette question vient de Huineng, le sixième patriarche du Zen en Chine. Elle nous renvoie directement à qui nous sommes vraiment, avant que la vie ne nous façonne.

La question est posée : « Sans penser au bien ou au mal, à cet instant précis, quel est votre visage originel avant la naissance de vos parents ? »

Points à méditer

Ce koan vous demande de vous débarrasser de tout ce que vous utilisez pour vous définir.

Premièrement, allez au-delà du bien et du mal, au-delà de tous les jugements et de toutes les idées.

Alors, allez au-delà de cet instant, avant que votre corps et votre esprit tels que vous les connaissez n'existent. Avant l'histoire, avant la mémoire.

Que reste-t-il quand on retire son nom, son histoire, son corps, ses pensées ? Le koan ne demande pas une description. Il vous demande de le voir directement.

Qui es-tu, vraiment, au-delà de tout cela ?

Est-ce ainsi?

Ce koan montre comment les principes zen peuvent être vécus au milieu du drame de la vie.

Le maître zen Hakuin était connu pour sa vie pure. À côté vivait une belle Japonaise dont les parents tenaient une épicerie. Soudain, ses parents découvrirent qu'elle était enceinte.

Cela les mit très en colère. La jeune fille refusa de révéler l'identité du père, mais après de nombreuses pressions, elle finit par nommer Hakuin.

Très en colère, les parents allèrent voir le maître. « C'est vrai ? » fut tout ce qu'il répondit.

Après sa naissance, l'enfant fut amené à Hakuin. Il avait alors perdu sa réputation, ce qui ne le gênait pas. Il prit l'enfant et en prit grand soin, allant chercher du lait chez ses voisins.

Un an plus tard, la jeune mère n'en pouvant plus, elle avoue la vérité à ses parents : son véritable père est un jeune homme qui travaille au marché aux poissons.

La mère et le père se rendirent immédiatement auprès de Hakuin pour s'excuser et récupérer l'enfant.

Hakuin était consentant. En abandonnant l'enfant, il s'est contenté de dire : « Vraiment ? »

Points à méditer

Que montre la réponse simple en deux mots de Hakuin ?

Il ne se laisse pas influencer par les éloges ou les reproches. Il ne s'accroche pas à sa réputation et ne se laisse pas emporter par les drames qui l'entourent.

En quoi sa réponse diffère-t-elle du déni, des excuses ou de la colère ? Il s'agit d'une simple acceptation de la réalité.

Cette histoire illustre la profonde liberté du lâcher-prise. Elle révèle un esprit stable et clair, tel un lac profond dont la surface n'est pas troublée par le vent.

Le silence après l'histoire

Le koan ne s'arrête pas lorsque vous cessez de lire. Son but est de vous accompagner, hors de la page, dans votre vie.

L'histoire est une graine. Son véritable rôle est de planter une question au plus profond de votre esprit.

Le Koan ne s'arrête pas ici

N'essayez pas de raconter les six histoires à la fois. Peut-être l'une vous a-t-elle plus parlé que les autres. Peut-être l'une vous a-t-elle semblé particulièrement agaçante ou intéressante.

Choisis celui-là.

Gardez-le avec vous tout au long de la journée. En faisant la vaisselle, demandez-vous : « Quel est le bruit d'une main ? » En face d'une personne difficile, demandez-vous : « Est-ce vrai ? » En vous regardant dans le miroir, demandez-vous : « Quel est mon visage d'origine ? »

La véritable « réponse » à un koan zen n'est pas un concept ou une formule savante. C'est un changement de regard. C'est l'expérience directe de voir le monde, et soi-même, tels qu'ils sont.

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